Retraites, la contestation doit être entendue !

Après plus d’un mois de mobilisations et de grèves, ce sont encore plusieurs centaines de milliers de manifestantes et manifestants qui ont défilé aujourd’hui contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Le refus de prendre en compte la contestation du gouvernement est inquiétant et indigne. Jour après jour, la majorité présidentielle ne parvient pas à justifier son projet ni même d’ailleurs à l’expliquer. Aux injustices d’un système soi-disant universel par point s’ajoutent les inquiétudes des nombreuses zones d’ombres de la réforme.

Ce projet ne va ni vers l’universalité ni vers l’égalité et personne au sein de la majorité ne semble être en capacité d’en expliquer le sens. L’âge pivot s’appliquera (progressivement ?) dès 2022, le système par points s’appliquera lui pour celles et ceux nés après 2004. La bascule interviendra en 2025 et concerne celles et ceux nés après 1975 ou 1985 selon les régimes actuels. Les premiers retraités du nouveau système liquideront leurs droits au plus tôt en 2037 tandis que la transition entre les deux systèmes pourra se prolonger jusqu’au moins en 2065…

Le gouvernement fustige l’existence d’une quarantaine de régimes actuellement pour finalement arriver à la situation où chaque salarié sera dans son propre régime ! À la dégradation des droits promise par cette réforme s’ajoute une fragilisation sans précédent de la protection sociale. L’avenir des jeunes et générations futures est aujourd’hui mis en danger par l’obstination gouvernementale. Notre futur droit au repos ne doit pas être sacrifié. Rien ne justifie aujourd’hui le maintien de ce projet de réforme qui n’en est plus réellement un.

Le gouvernement doit renoncer à son projet et ouvrir le cadre d’un réel débat pour renouveler la branche vieillesse de la Sécurité sociale vers une protection plus forte et plus équitable. L’avenir des jeunes passe par la pérennité du système social français, la solidarité intergénérationnelle ne peut pas fonctionner si les droits évoluent à la baisse dans le temps.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle le gouvernement à abandonner son projet de réforme. Nous appelons les jeunes à participer aux différentes manifestations du samedi 11 janvier pour maintenir la pression.