Second tour des élections municipales : abstention record et désapprobation de la politique gouvernementale

Le second tour des élections municipales est marqué par une nouvelle abstention recordavec un taux de participation de 41 % à la fermeture des bureaux de votes. C’est trois de points de moins qu’au premier tour du scrutin du 15 mars dernier.Le contexte particulier lié la crainte d’une seconde vague de la pandémie, ou encore les trois mois séparant le premier du second tour ne peuvent expliquer à eux seuls le recul de la participation.

En choisissant cette date pour le second tour, le gouvernement a rendu impossible la tenue d’une réelle campagne et a empêché l’exercice de débat politique et de confrontation d’idées que doit permettre une élection.Le gouvernement porte une lourde responsabilité dans cette abstention. Le maintien des élections à cette date est venu dégrader les institutions et le rôle des élus. De ce fait, il participe directement à la délégitimation des élections et de la démocratie dans le pays.L’exécutif qui se targue pourtant d’être en première ligne contre le populisme, fait en réalité le jeu de l’extrême droite et des ennemis de la démocratie.Aujourd’hui, cette forte abstention nous plonge dans une profonde crise démocratique.

Les résultats s’inscrivent dans la même lancée que ceux du premier tour. La République en Marche n’a toujours pas réussi à s’imposer localement. Les alliances avec la droite suite aux piètres résultats du premier scrutin n’auront pas réussi à sauver les meubles. Au delà de mettre à jour la faiblesse d’ancrage territorial du parti d’Emmanuel Macron, c’est unvote de sanction à l’encontre de la politique gouvernementale qui s’est exprimé dans les urnes. Après ce second tour, le gouvernement est plus isolé que jamais.

Le Rassemblement national quant à lui perd des élus ce soir. Malgré la victoire symbolique à Perpignan, le parti d’extrême droite fait un résultat en dessous des ambitions qu’il avait affiché avant la campagne électorale. Dans de nombreuses villes, le parti de Marine Le Pen est en net recul et perd des élus.

Dans ce contexte trouble, des poches de résistances apparaissent face aux politiques libérales et antisociales menées par l’exécutif. Dans de grandes villes comme à Paris, Marseille, Bordeaux, Lyon ou encore Strasbourg, des listes d’union de la gauche ont remporté la victoire. Ces listes ont su faire la différences par leur volonté de porter des politiques sociales et écologiques. Ces victoires sont d’autant de preuves que le libéralisme n’est pas une horizon indépassable. Dans chacune de ses villes, le Parti Communiste Français gagne des élus et sera présent au sein de ces majorités d’union de la gauche.

Avec plus de 230 maires élus au premier tour et de nouvelles conquêtes comme à Noisy le Sec ou Bobigny, le Parti Communiste Français montre qu’il est une force politique incontournable dans le pays. L’ensemble de ces élus porteront avec force des politiques de défense des services publics de proximité, de l’emplois, du logement, de l’accès au sport et à la culture pour toutes et tous… Dans le contexte de crise économique, qui touche particulièrement les jeunes, ces élus seront des points de résistance pour lajeunesse.Ces résultats doivent interpeller le gouvernement. Sa politique en faveur des plus riches du pays mène à l’impasse. L’urgence est à la fin des politiques austéritaires et antisociale menées depuis le début du quinquennat.