SNU : une première expérience peu concluante

Le service national universel a bénéficié d’une première session de test ces deux dernières semaines. La France entière a pu suivre par les réseaux sociaux et les différents fails de cette expérience qui semble bien peu concluante. 

Le gouvernement semble toujours aussi embêté à mettre un contenu à ce service qui ne semble pas avoir d’autre raison d’existence que d’avoir été une promesse mal réfléchie du candidat Emmanuel Macron. On aura donc surtout retenu des jeunes en uniformes chantant la Marseillaise pour le plaisir de Twitter sans que l’utilité de ces deux semaines ne soit perceptible. Entre matches de foot regardé assis à même le sol d’un gymnase et sortie “classe verte” pour aller découvrir la biodiversité d’une île du Morbihan, on a du mal à voir la valeur ajoutée de ce service par rapport à un regain de moyen à destination de l’Éducation nationale. 

On a par contre bien vu la dizaine de jeunes faire des malaises pour avoir été laissé en plein soleil pour servir de décor à une inauguration. On se demande d’ailleurs quelle valeur de la république était inculqué à ce moment ?

On a bien vu des jeunes contraint à réaliser des “pompes” parce qu’un de leur camarade a été pris les mains dans les poches. 

On a bien vu une intervenante présenter Pétain comme le “vainqueur de Verdun”. 

Cette seule première phase de deux semaines coûterait 2000 euros par jeune d’après la ministre des armées pour un total de 1,7 milliards d’euros pour l’ensemble des jeunes d’une génération. Une somme conséquente dont l’éducation nationale pourrait trouver l’utilité, ne serait-ce que pour rénover ses bâtiments ce qui éviterait peut-être de fermer des écoles lors des épisodes de fortes chaleurs. 

Le caractère obligatoire du SNU nécessite de toute façon toujours une révision constitutionnelle que le gouvernement ne semble pas pour l’instant en état de mener à terme, ne disposant pas de la majorité des trois cinquièmes nécessaire. 

Le Mouvement des jeunes communistes de France dénonce une opération de communication éloignée des besoins des jeunes et appelle le gouvernement à prioritairement redonner les moyens à l’éducation de ses missions. Cela passe notamment par l’ouverture de place suffisante dans l’Enseignement supérieur plutôt qu’une sélection absurde pour gérer la pénurie. Pour les lycées plutôt qu’une réforme du bac visant à briser l’égalité, il est nécessaire de redonner des moyens notamment dans les académies les moins bien dotées. 

Ces mesures donneront lieu peut être à moins de communication sur Twitter, mais auront davantage d’utilité pour l’avenir.