Solidarité avec les jeunes et le peuple du Chili, contre le néolibéralisme et la répression !

Le Chili vit ces derniers jours une situation de forte convulsion sociale, provoquée par une nouvelle hausse — la deuxième en un an — du prix du ticket de métro à Santiago. Les jeunes, et notamment les lycéennes et lycéens, ont été à la pointe d’une mobilisation qui ne cesse de croître.

Les manifestations se sont depuis étendues aux villes d’Antofagasta, Arica, Concepción, Rancagua, Valparaíso, Talca, Iquique, Coquimbo… L’extension du mouvement démontre qu’au-delà de la hausse du prix du métro, ce sont les conséquences sociales désastreuses de décennies de néolibéralisme — initiées par la dictature militaire — qui sont contestées avec force par le peuple chilien. Contre les inégalités et la privatisation de presque tous les pans de la vie (santé, éducation, transports, retraites…), c’est tout un système qui est remis en cause par le peuple chilien.

Le gouvernement, dirigé par le milliardaire de droite Sebastián Piñera, n’a d’autre réponse aux revendications populaires que la répression la plus brutale. L’état d’urgence a été décrété dans plusieurs villes et l’application de celui-ci et du couvre-feu confiée aux forces armées. Des milliers de militaires ont été déployés dans les rues et les stations de métro. On dénombre actuellement une dizaine de morts, plus de 1500 arrestations et d’innombrables violences contre les manifestantes et manifestants.

Face à cette situation, la Coordination nationale des étudiantes et étudiants du secondaire (CONES) et la Confédération des étudiants du Chili (COFECH) ont appelé à une journée nationale de mobilisation ce lundi. Plusieurs syndicats et autres organisations du mouvement populaire ont également convoqué une grève générale « qui vide les rues du pays » pour mercredi si le gouvernement n’annule pas ses mesures répressives antidémocratiques et n’engage pas un dialogue pour répondre aux revendications des manifestantes et manifestants.

Le Mouvement jeunes communistes de France condamne la répression et la suspension des garanties démocratiques et apporte tout son soutien aux jeunes et au peuple du Chili dans leur lutte courageuse pour le respect de leurs droits et contre les politiques néolibérales qui les appauvrissent toujours plus, au profit d’une bourgeoisie parasite.

Partout dans le monde, le système capitaliste et sa variante néolibérale cherchent à nier notre droit à des transports publics accessibles et de qualité, à l’éducation, à la santé, à un travail digne. Partout, des mobilisations populaires larges font craquer ce carcan. Nos luttes sont communes, nous vaincrons !