Traversons la rue contre le chômage !

Le Président de la République ayant invité un jeune horticulteur sans emploi à “traverser la rue” pour trouver un emploi dans la… restauration, prenons le au mot.

Malgré une légère baisse cette année, le taux de chômage reste à 9% pour plus de 6,5 millions de privés d’emploi qui n’auraient, selon le président, jamais pensé à traverser la rue.

Alors que sous l’effet des différents dispositifs portés par Emmanuel Macron, en tant que ministre de l’économie ou Président de la République, les conditions d’emploi se sont dégradées pour les salarié·e·s, le chômage n’a pas connu de baisse significative, contrairement à ses promesses. Le chef de l’Etat a également mis en chantier une réforme de l’assurance chômage dont le principal objectif est de diminuer les droits aux allocations.

Le mépris affiché par le locataire de l’Elysée est égal à l’injustice et l’inefficacité de sa politique.

Alors qu’il invitait, dans l’insulte, le jeune horticulteur à changer de métier, Emmanuel Macron organise lui même une éducation qui ne permet pas le droit à l’erreur et à la réorientation. Les suppressions de postes dans l’enseignement secondaire illustrent le peu de cas fait à l’éducation par ce gouvernement.

La formation ne crée certes pas par elle même des emplois. En revanche, pour les jeunes sans emploi ni formation, elle est une première étape nécessaire. La politique actuelle d’Emmanuel Macron est pourtant de tout faire pour réduire les possibilités de formation. Les réformes des bacs pro et général vont en ce sens, tout comme la loi ORE qui a organisé la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur public, laissant sur le côté plusieurs milliers de jeunes.

Le Mouvement jeunes communistes de France invite les jeunes à prendre le Président au mot. Retrouvons-nous le 21 septembre prochain à proximité du ministère du Travail pour traverser la rue ! Nous invitons chacune et chacun à venir avec son CV que nous recueillerons pour le déposer auprès de Muriel Pénicaud, ministre du Travail.

Nous appelons également à l’abrogation de la loi ORE et des réformes des bacs afin de travailler à une réforme de l’éducation qui allie forte ambition et hausse de moyens pour permettre à toutes et tous de mener les études de son choix.

Notre avenir, nos choix ! L’éducation est un droit !