Unanimité pour l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans… Sauf pour le gouvernement

Selon un sondage deux tiers des Françaises et français et neuf jeunes sur dix sont favorables à l’ouverture du RSA pour les moins de vingt-cinq ans. Après presque un an de mise en lumière de l’injustice de la mise à l’écart des jeunes du droit à la solidarité nationale, l’opinion est unanime quant à l’injustice de la situation. La crise et ses conséquences visibles sur l’extrême précarité de la jeunesse rendent la mise en place de la mesure d’autant plus urgente dans l’opinion publique.

Le gouvernement a d’abord préféré éluder la question, puis sous la pression notamment du MJCF a été contraint de répondre à la demande. Garantie jeune “universelle”, service civique ou encore les aides ponctuelles ne parviennent pas à répondre à l’urgence de la situation. De plus en plus de jeunes se retrouvent sans ressources et n’ont pas d’autres choix que de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire pour subvenir à leurs besoins.  

La jeunesse est une période particulière et fondamentale de la vie où l’on se forme dans tous les domaines et où les besoins sont d’autant plus forts. Ces besoins sont d’abord des droits auxquels les jeunes doivent avoir accès. Or, ce n’est actuellement pas le cas. Alors que la majorité politique, ou encore pénale est fixée à 18 ans, la majorité sociale est à 25 ans. Alors que la jeunesse est marquée par une plus grande exposition à la précarité, ils se retrouvent exclus des mécanismes de solidarité nationale au profit de mesures hasardeuses, ponctuelles et sectorielles. L’urgence doit nous amener à mobiliser tous les moyens possibles afin que les jeunes ne tombent pas dans la très grande précarité, un de ces moyens est le RSA. 

Alors que l’ouverture de ce droit semble faire de plus en plus l’unanimité parmi la population, le gouvernement s’entête à ne pas vouloir le mettre en place. Le refus du gouvernement n’est plus qu’idéologique, il refuse uniquement de perdre le débat. Ce refus est criminel tant la précarité de la jeunesse demande des réponses concrètes et rapides. 

Nombre de jeunes ont été licenciés face à la crise, n’ont pas trouvé d’emplois après leurs études, ils sont rejoints par le grand nombre de jeunes qui ont décroché scolairement sur un marché de l’emploi totalement saturé et dégradé. L’ouverture du RSA aux moins de 25 ans est une mesure d’urgence, il faudra y ajouter une réelle politique de lutte contre la précarité des jeunes pour permettre de réellement sécuriser les parcours de vie. Si la mesure était déjà nécessaire lorsque le MJCF a pour la première fois appelé à sa mise en place en avril 2020, plus la crise dure plus elle est nécessaire. 

Le Mouvement Jeunes Communistes de France enjoint le gouvernement à écouter les organisations de jeunesse, les parlementaires et l’opinion publique en ouvrant le RSA pour les moins de 25 ans et le renforcement des mécanismes d’insertion liés au RSA.

Afin de sortir durablement de la crise nous demandons : 

  • La fin des contrats précaires, le CDI et la titularisation doivent redevenir la norme
  • La rémunération minimum au SMIC,  fin des sous-rémunérations des jeunes travailleurs
  • Le passage à 32 heures de travail par semaine pour travailler mieux et travailler tous
  • Un plan de recrutement dans le service public à commencer par la Santé, l’éducation, le transport, l’énergie qui pâtissent cruellement du manque de personnel. Une partie de ces embauches doit prendre la forme de pré-recrutement permettant d’assurer une formation rémunérée et une garantie de recrutement sous statut à l’issue de cette formation. 
  • Une conditionnalité des aides publiques aux entreprises à l’embauche et la formation de jeunes