Vérité et justice pour Adama Traoré

Comme chaque année depuis la mort d’Adama Traoré, une Marche pour Adama aura lieu le 20 juillet à Beaumont-sur-Oise

Il y a trois ans, Adama Traoré mourait suite à une intervention musclée des gendarmes à Beaumont-sur-Oise. Les circonstances floues de son décès poussent les proches d’Adama Traoré à porter plainte pour homicide involontaire et pour non-assistance à personne en danger. Les membres de la famille demandent à ce que la lumière soit faite sur la mort d’Adama. Très vite, le procureur de Pontoise se saisit de l’affaire et annonce qu’Adama Traoré serait mort d’une infection pulmonaire alors que les premières analyses le contredisent et évoquent une mort par asphyxie.

En décembre 2018, nous apprenions que les juges d’instruction avaient clôturé leurs investigations sans aucune mise en examen. En mars 2019, un rapport effectué par quatre médecins est venu mettre radicalement en cause la conclusion médico-légale qui a écarté la responsabilité des gendarmes. Dans ce rapport, effectué à la demande de la famille, les professionnels réfutent très clairement l’idée selon laquelle la mort du défunt serait dûe à des problèmes de santé antérieurs. Les médecins dénoncent « des conclusions biaisées ». Le rapport précise que la conclusion médico-légale repose sur des « théories infondées » et qu’il faut revenir à l’hypothèse du début (qui d’après l’AFP a été affirmé par 3 expertises sur 4) selon laquelle, les conditions de son arrestation auraient conduit au décès du défunt par asphyxie. 

Il apparaît très clairement que depuis la mort d’Adama, les institutions tentent d’étouffer l’affaire en essayant d’écarter la responsabilité des forces de l’ordre, qui ont pourtant admis avoir utilisé le plaquage ventral, à la suite duquel, selon les premiers témoignages des gendarmes, Adama aurait évoqué des difficultés à respirer. S’en suivent des analyses qui se contredisent et qui tentent d’écarter la responsabilité des gendarmes dans le décès.

Le Mouvement jeunes communistes de France réaffirme son son engagement dans la lutte contre les violences policières, le racisme qui imprègnent les politiques de maintien de l’ordre et pour un traitement digne des quartiers populaires, et appelle à participer à la marche organisée samedi 20 juillet à Beaumont-sur-Oise par le collectif Justice et Vérité pour Adama.

Nous nous joignons à sa revendication qu’une reconstitution des faits soit organisée afin d’établir au mieux le déroulé de la mort d’Adama Traoré. Les gendarmes doivent par ailleurs être mis en examen pour répondre de la totalité des accusations portées contre eux.