Contrôle au faciès

Le constat

Selon un sondage réalisé par un institut de référence (publié en mai 2014), 10 % de la population française âgée de 18 ans ou plus, déclare avoir été contrôlée au moins une fois lors des douze derniers mois, soit plus de 5,3 millions d’habitants. Selon les enquêtes disponibles, le pourcentage de contrôles serait plus élevé encore chez les mineurs.

Une étude, menée conjointement en 2009 par le centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le réseau « open society justice initiative » sur cinq lieux répartis entre les gares parisiennes et leurs abords immédiats, a produit les premières données quantitatives sur ce phénomène. L’ampleur du problème est flagrante. Les individus perçus comme « noirs » subissaient des contrôles de police à une fréquence six fois plus élevée que ceux perçus comme « blancs ». Les individus perçus comme « arabes », quant à eux, étaient contrôlés en moyenne huit fois plus fréquemment que les individus perçus comme « blancs ».

Les fonctionnaires de police et de gendarmerie souffrent eux aussi de cette dégradation de cette relation. En 2015, 25 gendarmes et 45 policiers ont été victimes du suicide : ils sont 709 à avoir ainsi trouvé la mort, sur la décennie. A cela s’ajoute les pressions quotidiennes de la hiérarchie, la politique du chiffre ainsi que la formation qui ne permet pas aux gardiens de la paix et forces de l’ordre de s’épanouir dans leur profession.

Nos propositions

Nous réclamons le renforcement de la pénalisation de tels actes et la mise en place de récépissés lors des contrôles de police. Nous voulons un changement de la formation des agents et des missions des forces de l’ordre.