L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) est au bord de l’effondrement financier. Alors qu’il est indispensable à la vie de millions de réfugiés palestiniens de 1948 et de leurs descendants, il souffre d’un déficit de financement de plus de 75 millions de dollars.
Ce manque conséquent de moyens met en péril l’organisation de programmes vitaux à destination de près de 6 millions de réfugiés palestiniens, dont plus d’un tiers vit dans des camps. C’est l’accès à la santé, à l’éducation, les opérations d’urgence à Gaza, mais aussi l’aide alimentaire qui en pâtissent.
Alors que les moyens se font rares, les besoins augmentent du fait de l’inflation et des conséquences des crises économiques. Le niveau de pauvreté et le taux de chômage des réfugiés palestiniens se sont radicalement aggravés depuis 2020.
L’austérité financière de l’office est le résultat de choix politiques de la communauté internationale pour laquelle la paix au Proche-Orient n’est pas la priorité. En tête, les États-Unis qui, en 2018, sous Donald Trump, avaient cessé tout financement de l’UNRWA, avant de reprendre partiellement sous Joe Biden.
Alors que la situation est déjà critique, des donateurs ont annoncé qu’ils pourraient réduire leur soutien voire suspendre leurs financements.
Le MJCF alerte sur la situation de l’UNRWA. Les réfugiés palestiniens ne doivent pas faire les frais de nouvelles coupes budgétaires.
Le MJCF appelle la communauté internationale à donner des moyens à la paix, en finançant, à hauteur des besoins, l’office d’aide aux réfugiés de Palestine.
Le MJCF demande à la France de reconnaître l’État de Palestine dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
La reconnaissance de l’État de Palestine, et la mise en place de sanctions économiques et diplomatiques contre Israël sont les conditions pour que le droit au retour et à la réparation des réfugiés de Palestine puissent être respectés.