Depuis fin mars, les travailleurs et travailleuses de la maintenance du parc d’attractions Disneyland Paris débrayent pour exiger une hausse des salaires et le doublement de leurs indemnités kilométriques. En quelques semaines, ce mouvement a réuni plus de 200 grévistes, allant jusqu’à l’envahissement du château de “la Belle au bois dormant”, emblème du parc, par un millier de salarié·e·s le 3 juin. La grève a été reconduite le 6 juin.
La massification rapide du mouvement de protestation est mémorable. Elle reflète le profond malaise de salarié·e·s historiquement peu mobilisé.e.s du fait de la forte politique d’adhésion menée par l’entreprise. La machine à rêves se grippe, rattrapée par la réalité de la hausse du coût de la vie. Aujourd’hui, les grévistes revendiquent l’augmentation de tous les salaires de 200 euros net par mois, la fin des horaires adaptés, le dimanche payé double, la revalorisation de la prime d’ancienneté.
Ce mouvement témoigne d’un contexte d’augmentation massive de la pauvreté. De nombreux et nombreuses travailleuses et travailleurs ne peuvent vivre décemment de leurs salaires. Alors que le parc enregistre un chiffre d’affaires record depuis la fin de la pandémie, de nombreux salaires peinent à décoller du SMIC. Il s’inscrit également contre une ligne hiérarchique toute puissante, qui impose notamment les horaires de travail des cast members de la parade, souvent en sous-effectifs, en fonction des « besoins ».
Les jeunes salarié·e·s du parc sont particulièrement impliqué·e·s au sein du mouvement : leurs témoignages reflètent leur refus d’adhérer au rêve Disney et aux injonctions autour de « l’image de marque » du centre. La « magie » oui, mais pas au prix de contrats précaires et de salaires au SMIC horaire.
Le Mouvement des Jeunes Communistes de France apporte son plein soutien aux grévistes et aux travailleurs et travailleuses mobilisé·e·s. Il se joint à leurs revendications pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.
Il appelle la jeunesse à soutenir ce mouvement dans la mesure de ses moyens, en participant à des actions de solidarité, en donnant aux caisses de grève, en se rendant sur les piquets.
Plus largement, il appelle les jeunes travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’emploi à se mobiliser pour un travail digne et émancipateur.